La boulangère de Pisac

Dans la nuit peuplée de chiens errants qui dorment sans rêver, la rumeur a enflé, la place endormie s’est peu à peu emplie de bruit, de chocs, de pas, de cris.

Les campesinos ont dressé leurs étalages, vidé les sacs de riz, déchargé leurs légumes, étalé leur maigre production sur des bâches de fortunes.

Ici l’étranger passe sans être vu, transparent, insipide. Il n’est pas là pour acheter, mais pour voler des images et se faire des souvenirs.

Le jour est là, la boulangère tourne un temps la tête vers lui puis l’oublie. Dimanche prochain, tout recommencera.

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