Catégorie : Un jour

Comment peut-on cacher sous si peu de tissu tant de choses à aimer?

Tant de choses à voir, à revoir, à entendre

Tant de temps à attendre.

Lèvres moirées des reflets de la vie étirés sur l’envie.

Mots fleuris des parfums enivrants d’extases à venir.

Promesses d’un baiser sur la braise d’un sourire,

Porte de mots feutrés, des souffles et d’ivresses

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Il joue avec le soleil parce qu’il n’a plus le temps de jouer, ni plus de temps pour jouer.

Il fait des choses sérieuses pour chasser l’obscurité.

C’est un dompteur de lumière, il la capture, l’emprisonne dans une chambre obscure, la libère pour un temps, puis capture à nouveau son reflet pour en faire une nouvelle pièce de lumière.

Il sait bien, lui, que la lumière est indomptable ; depuis tant de temps… Continue reading →

  Elle joue,

juste pour jouer.

Elle joue juste

parce que c’est le moment

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Le chant des mondesAujourd’hui, les mondes se divisent sur un miroir de brumes.

Aujourd’hui, les nuages se sont posés dans l’ombre des vallées, histoire de toucher le fond et le monde d’en bas.

Ce matin, les nuages effleurent le cours de la rivière et s’étirent sur ses berges engourdies. Continue reading →

eurosVingt et une heures et des poussières dans la rue de Lyon qui mène de la dite gare à la Bastille

Les brasseries, les hôtels et tout ce qui fait ville. Ici la ville ressemble à toutes les villes du monde parce qu’elle est ville, et donc essentielle avec ses gens, ses murs, ses vitrines, ses lumières et ses trottoirs. Continue reading →

migrantL’homme est-il sédentaire ou migrant ? La question se pose et la réponse semble évidente : Il n’est ni l’un ni l’autre. Tout au plus a t-il été plutôt migrant à ses origines où il suivait, pour se nourrir le déplacements du gibier et le rythme des saisons pour cueillir les fruits, puis plutôt sédentaire dès lors qu’il s’installera agriculteur ou cultivateur, mais s’il est une certitude, c’est que les deux se sont croisés souvent dans l’histoire, dans le compromis et la douleur, mais aussi en ayant fait le choix d’opter pour l’un ou l’autre de ces deux modes de vie. Continue reading →

Dolores1Il est presque six heures du soir sur la place du Toural, en plein cœur de  Santiago. Presque, pas tout à fait ou peut-être un peu plus.

Ici tout est un peu dans l’à peu près.

Seis de la tarde mas o menos, seguro mas que menos, pero que importa.

La seule chose qui compte c’est femme qui marche, si tant est qu’ elle marche dans l’impossible voyage qui la mène nulle part. Continue reading →

buronLa haut, l’hiver, la neige mange tout. Les prés, les bois, les rases, les clôtures, et même les pierres.

La neige, c’est un peu comme la nuit, ça enveloppe par tous les cotés, ça borde le monde dans le silence, un peu comme si le monde avait la fièvre. Une fièvre de roul.

Et puis la neige, comme la nuit, c’est pas que du silence, ça fait souvent un vacarme épouvantable. Continue reading →

place.royaleIl y a des mondes qui au départ ne sont pas faits pour se rencontrer.

Des mondes bien séparés, où tout a sa place. Des mondes réglés comme du papier à musique.

Des mondes qui n’entrent pas dans les mêmes réalités, ou plutôt qui ne se croisent que dans des glissements du temps et de l’espace. Continue reading →

maiAutrefois, Sophie travaillait dans une fabrique de vêtements pour hommes, des pantalons de travail, des bleus de travail, des vestes, des blouses, des tabliers,  des tenues de travail complètes, des combinaisons, des salopettes.

Sophie travaillait pour les travailleurs qui ont la chance de travailler, et comme eux, elle aimait son travail, tout simplement. Entendons nous bien dans la fabrique des habits, Sophie n’aimait que son travail, rien de plus. Continue reading →

nattes_viC’est le soir, juste le soir, rien que le soir. Bientôt la nuit va border le monde.

il n’y a qu’à regarder tous ces gens qui errent tête en l’air pour se dire que les humains sont bien singuliers ; il suffit qu’un passant du moment lève les yeux pour que, tels des aveugles de Baudelaire, les autres regardent sans le voir  ce que lui même ne voit pas.

C’est comme ça, c’est dans l’ordre des choses ; on regarde vers le haut parce que ce soir sur la grand place tout le monde lève la tête, sans savoir pourquoi.
Tout le monde ou presque

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egrogore_viIls ont dit ; ce que tu ne peux pas faire seul, tu arriveras à la faire à plusieurs, mais ça dépend autant de toi que des autres
Seul tu n’es rien, tu n’es que la nudité de toi, le frère jumeau de l’ennui
Seul tu es vanité, tu ne fais face à rien, même si tu te cherches
Seul, tu ne sais pas ce que tu cherches parce que le vide est comme l’absence, il brouille, puis efface les repères de l’esprit

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auxillac-miniOn dit comme ça ici, quand on veut dire que quelque chose s’est passé il y a déjà longtemps, on dit qu’il est passé beaucoup d’eau depuis sous le pont du Rounel, ou sous le moulin de Gineste.

On dit d’ailleurs la même chose pour un événement qui n’aura pas lieu de sitôt. “Boudiou, avant que ça se fasse, il en sera passé de l’eau sur la roue du Moulin.” Continue reading →

baigneuseTrois ans à garder les brebis,entre autres tâches domestiques…Des années qui passent avec cette lenteur qui engourdit l’adolescence.

Trois ans, une éternité moins un jour pour une jeune fille de dix-neuf ans qui grandit sur ce plateau où l’on ne sait plus trop distinguer le rêve de l’ennui, la longueur du temps qui passe de la langueur de l’enfance qui s’efface. Continue reading →