Jour : 8 mai 2025

Si ma mémoire est bonne, et je crois qu’elle est bonne comme disait un de mes professeurs de droit pénal, cette phrase a été prononcée par Jésus de Nazareth à quelques cent-cinquante kilomètres de Gaza. “laissez venir à moi tous les petits enfants

De quoi parlait-il? Je ne croirai jamais à cette bêtise de grands-mères qui mettaient en avant la notion de “saints-innocents“, ce fameux massacre ordonné par Hérode pour assurer la suprématie du dogme des docteurs de la Loi, les mêmes qui ont réclamé la tête du Nazorite.

Fichtre et bougre bougre, ma grand-mère m’a toujours affirmé que les enfants morts avant l’age de commettre un péché allaient droit au ciel, alors pourquoi pas les lui envoyer?

Il doit y avoir des bouchons au dessus du ciel des camps de quarante ou au dessus du ciel de Gaza. Un million et demi pendant cette obscurité de l’histoire, pas tous sémites,  et aujourd’hui combien de milliers de morts et d’orphelins à Gaza ; pas tous sémites: journalistes, soignants venus d’ailleurs?

L’histoire patine, et j’aime les patineuses et les patineurs. Il faudra probablement attendre trente ans pour avoir le chiffre officiel du massacre qui nourrit l’indifférence. Aux prochains jeux olympiques, peut-être….

Toujours impossible de dénoncer, le même silence que ceux qui savaient dans les années quarante.

Pourquoi ce silence? Un enfant qui meut est-il trop bruyant? trop turbulent?

C’est beau l’enfance, c’est l’insouciance, la peur du bruit des motos, un petit mal au ventre de temps en temps pour réclamer un câlin, la confiance dans des adultes qui nous protègent de leur bonté et de leur amour; mais que peut l’amour contre les bombes?

On lit dans l’évangile de Mathieu cette parole du christ : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » Mt 25,40

En vérité, en vérité je vous le dis” (reprise non autorisée d’une parole évangélique)    Il y aura des comptes à rendre la haut, car les coupables ne sont pas seulement les criminels et les génocidaires, mais ceux qui les laissent faire en se réfugiant dans le silence et le déni ; un enfant, ça meurt en silence, comme un agneau

Pape Léon, on compte sur toi!