Le Monastère de Voronet

Sous le ciel bleu de Bucovine, la chappelle sixstine de l’orient jette au visiteur le feu de ses bleus.

Ici, sous le ciel des croyants, le bleu du Lapis lazuli dispute à Titien son rouge où son vert à Véronnèse.

Ici, en attendant le jugement dernier et la résurrection des morts, anges et démons s’affrontent pour l’éternité

Un chef d’œuvre qui fait fi du temps.

Les peintures qui couvrent les murs de l’église, exécutées par des maîtres anonymes, sauf Marcu, un maître peintre dont le nom est gravé sur le côté gauche de la porte d’accès, enchantent par une harmonie chromatique particulière, un type exceptionnel de composition alliant audace et clarté.

Elles sont remplies de la douceur et la chaleur de l’esprit moldave, puisque leurs couleurs proviennent de la nature, riche en bleu et en vert.

Le monastère a été bâti à la fin du quinzième siècle en trois mois et trois semaines. Sur la façade ouest est illustré le jugement dernier, sur la façade nord (la plus abîmée en raison de l’exposition aux vents et à la pluie), on reconnaît des scènes de la création du monde et sur la façade sud se trouve un arbre de Jessé.

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