Mois : avril 2017

Au commencement étaient les ténèbres et l’obscurité, bien entendu. Le coté obscur de l’humanité où l’homme se trouvait seul face à son ignorance.

Un homme brut et qui n’y voyait rien, un homme barbare et mal dégrossi, incapable d’utiliser le moindre outil puisqu’il en ignorait l’existence, tel un aveugle de Baudelaire recherchant dans un ciel invisible la lumière qui le fuyait. Puis vint la lumière. Continue reading →

A vrai dire, il ne pleut pas encore, mais c’est tout comme. C’est juste manière de prendre un peu d’avance sur le temps, pour autant qu’on puisse le dépasser bien sur.

Les hommes sont étranges, ils courent toujours après le temps comme s’ils couraient après l’absurdité de l’être, mais même en un siècle ils auront beau faire, ils ne feront jamais mieux que le cheval de l’enfant grec qui ressemble au couchant d’automne dans son inexorable ennui et qui, quoi qu’il en soit, mettra toujours au triple galop cent ans à sortir de son ombre ; et encore cent ans à la rattraper. Continue reading →

Ma main à couper que je suis un hêtre de parole, et je vais tout vous raconter.

Tout a commencé il y a un siècle dans le travers de Parry.

Le travers, c’est beaucoup dire, c’est plutôt une pente douce qui descend vers le petit ruisseau en contrebas du vallon ombragé.

D’ailleurs, si la vallée est ombragée, j’y suis pour quelque chose et je n’y fais pas que de l’ombre ; mais vous n’y voyez rien vous qui ne savez pas différencier un vallon d’une vallée, un pré d’une prairie, une source d’un ruisseau ou un bois d’une foret. Continue reading →