Posted on 22 février 2013 in En sourire
Si je devais parler aujourd’hui aujourd’hui de monsieur le curé M, je dirais que c’était un homme comme un autre qui, une fois ôtée sa soutane à la sortie du village, devenait l’un des chasseurs les plus assidus de la commune.
Il avait, si ma mémoire est bonne, la particularité de chasser avec des Teckels et se livrait à sa passion avec un plaisir qui ne pouvait laisser indifférent le meilleur ou le pire des chasseurs. Continue reading →
Posted on 22 février 2013 in C'est la vie
A quelques pas de la rivière sacrée, dans l’alchimie de la québrada salée, le temps semble figé sur les terrasses, emprisonné dans les croûtes de sel qui, séchées par le soleil et le vent, fondent dans la douleur l’or blanc du pays des Incas.
Dans cet enfer de sel et de soleil, les indiens ont autrefois apprivoisé l’eau tiède et salée qui jaillit de la pierre, l’ont patiemment canalisée vers les bassins sculptés par le sel endurci. Continue reading →
Posted on 22 février 2013 in C'est la vie
J’ai vu cet homme planté sur le trottoir comme une barre une de ces barres dont les braves gens ont vite marre et chassent tout naturellement à coups de barres. Cet homme enraciné sur le trottoir, comme un piquet devant l’étal du boucher. Cet homme qui dévore l’étal des yeux, des yeux qui fouillent, se tendent, scrutent, lèchent et hument les pièces de viande inaccessibles. Continue reading →
Posted on 22 février 2013 in C'était hier
Aujourd’hui, les poussières d’or virevoltent dans l’aire gorgée de soleil. Il y a quelques jours qu’on attendait la fête de la lumière.La semaine passée, les hommes ont attelé la jument, la grosse blonde, celle qui fait un peu peur tant est haute son encolure, celle qui fait frémir quand elle souffle à pleins naseaux.
La jument à la robe dorée, à la crinière de long fils blancs a fait danser dans les chaumes ses quatre paturons blancs. Elle a longtemps tiré la lieuse dans le soir de Juillet. Continue reading →
Posted on 22 février 2013 in C'était hier
Il fait froid ce matin, un vrai froid de février, un vent du nord à dérusquer les frênes dans l’aire. Il fait froid comme un matin, comme tous les matins, mais aujourd’hui, on tue le cochon.
Pour faire un bon cochon, il faut la bise, le vent du Nord, celui qui fait cailler les viandes et hurle dans les clapas.
Celui qui vient de la haut en haut, passe les montagnes, se charge de froid bien avant Saint-Flour, survole Sainte Urcize, passe par Saint-Chely, puis Saint Pierre de Nogaret avant de venir nous chahuter le béret. Continue reading →